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vendredi 9 mars 2012

TOUT A FAIS D' ACCORD, LES GROS ONT ENCORE UNE FOIS GAGNES, MAIS LE PEUPLE ? VA T' ON LUI RENDRE TOUS CE DONT IL A PERDU ??


Titre
News
L'EDITO
Pourquoi la Grèce et pas les autres ?
Le deal Grec est un "succès". C'est ce qu'on entend et qu'on lit partout. La barre des 75% a été dépassée. Largement. Et on se réjouit. On a gagné quelques mois. Mais si on prend un peu de recul, la lecture de ce "succès" est une incitation à la triche et à l'absence d'effort. Et les autres pays européens en crise sont en droit de demander le même traitement de faveur.
Succès annoncé ce matin officiellement de l'opération d'échange de dette pour la Grèce
Et j'aimerais apporter une autre lecture, une autre version de ce qui vient de se passer pour la Grèce. Car à force d'avoir le nez dans le guidon, on oublie parfois de mettre les évènements en perspective. Qu'est ce qu'il vient de se passer? Un pays qui a triché et falsifié ses comptes pour entrer dans la zone euro, dont les entreprises et les habitants aisés n'ont jamais payé leurs impôts et qui a vécu à crédit depuis des dizaines d'années vient de recevoir deux cadeaux: un, par un coup de baguette magique, on annule plus de 50% de se dette. Comme cela. Et tout le monde a accepté ou presque. Et en plus, on lui prête à nouveau près de 250 milliards d'euros à des conditions préférentielles.

Tout cela contre des sacrifices importants et une austérité drastique certes et comment, je dirais scandaleux.
Mais le Portugal fait aussi des efforts, l'Espagne fait aussi des efforts, l'Irlande s'est mise au pain sec, l'Italie fait une totale révolution et eux doivent payer leurs dettes. 100% de leurs dettes. Aucun cadeau. Pas d'abandon de créances. Rien. On leur demande de tout rembourser jusqu'au dernier centime. Parce qu'on a les yeux rivés sur le court terme, on se réjouit du succès du deal grec. Pour que la bourse puisse tenir quelques semaines et qu'on gagne encore du temps. Je pense que les autres pays, et surtout leurs habitants à qui on demande des sacrifices, vont raisonner de la même façon. Et vont dire pourquoi pas nous ?

Je pense qu'il doit y avoir un effet d'entraînement. Pourquoi accorder à la Grèce un traitement privilégié et pas aux autres pays en crise. Quelles que soient les ruses utilisées par la Banque Centrale Européenne, la situation de fond n'a pas changé: les pays européens en crise ont une dette trop importante qu'ils ne pourront ni rembourser ni supporter sans sacrifier leur croissance et leur emploi. Le soi-disant succès de l'opération Grecque est une incitation à la mauvaise gestion financière. Les autres pays sont en droit de demander le même traitement. Si on a restructuré la dette Grecque, il faut restructurer toutes les dettes européennes
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mercredi 7 mars 2012

JE NE VOUDRAIS VRAIMENT PLUS Y ÊTRE.........


News
L'EDITO
La Grèce agite la menace de la faillite
Comment convaincre les détenteurs d'emprunts Grecs d'accepter "volontairement" de perdre près de 70% de leur mise initiale ? En les menaçant de perdre 100% si ils refusent. Dans la dernière ligne droite avant la fin du deal demain, la Grèce a agité la menace d'une faillite pour convaincre les réticents. Provoquant une belle panique sur les marchés.
Panique hier sur les marchés après les menaces de défaut par la Grèce
Ce qui s'est passé hier est assez surprenant. On a eu l'impression que les investisseurs ont découvert soudainement que le deal d'annulation de la dette Grecque n'était pas complètement bouclé et qu'il y avait un risque alors que tout cela était déjà écrit. Pour faire simple, si 75% des détenteurs d'emprunts Grecs n'apportent pas volontairement d'ici à demain leurs titres à cet accord d'annulation partielle, la Grèce imposera, et elle en a le droit, cet échange. Mais si la Grèce impose cet échange et qu'il n'est plus volontaire, elle se met automatiquement en défaut. Officiellement.


Est-ce qu'elle agite cette menace pour pousser les investisseurs à apporter leur dette?
Il y a certainement une part d'intox. Quelques investisseurs hésitent encore à apporter leurs emprunts Grecs. Principalement ceux qui ont acheté des CDS, ces contrats d'assurance qui permettent de se couvrir en cas de défaut. Eux ont tout intérêt à ce que la Grèce fasse faillite pour que leurs contrats d'assurance soient activés. Tout cela est très complexe car en fait les intérêts des différentes catégories de détenteurs de dettes grecques sont très divergents.


Alors faillite ou pas faillite ?
On joue avec les mots car de fait la Grèce est déjà en faillite puisqu'elle ne peut pas rembourser l'intégralité de sa dette. Mais les mots sont importants car si l'échange est volontaire, même avec un pistolet sur la tempe, on n'est pas techniquement dans un cas de faillite. La Grèce a mis hier toutes ses forces dans la balance avec sa menace de défaut. On n'est donc pas à l'abri d'une bonne surprise…